*Toc, toc, toc*
Quelqu'un est à la porte.
Pendant un instant, votre cœur s'arrête de battre. Ça y est, ça recommence. Ils sont là. Ils sont là pour VOUS. Ils sont venus vous tuer, vous égorger, vous mutiler. Vous allez finir torturé, tabassé à mort, exécuté publiquement, accroché à une potence au milieu de la salle des machines, le crâne scalpé et sur votre torse on pourra lire "MORTS AUX PATRONS", scarifié à même votre peau.
Et encore, ça, c'est si ça se passe bien.
L'Officier place son doigt sur sa bouche, vous intimant de ne faire aucun bruit. Il se positionne sur le côté de la porte et sort son arme.
Soudain, en touchant votre poche, vous le sentez : votre revolver. Comment avez-vous pu l'oublier ? Il parait ridicule vu l'échelle de vos moyens il y a encore quelques heures : fusils, séance d'intimidations quotidiennes et une armée de miliciens prêts à tirer sur le premier contrevenant pour conforter leur virilité. Mais maintenant que vous n'avez plus tout ça, ce revolver a une tout autre saveur.
[[Rester silencieux]]
[[Examiner votre arme]]
[["Identifiez-vous !"]]
Cher Collaborateur,
Le Conglomérat est ravi de vous annoncer votre promotion au poste de : "Administrateur".
Par ce biais, vous intégrez un réseau de plus de 6 millions de travailleurs, répartis sur 500 sites de production dans le monde, dans 26 domaines différents.
Vous êtes affecté à l'administration des mines de Calliope, l'un de nos principaux centres d'extraction de béryl. Vous serez en charge de contrôler la productivité des 2500 collaborateurs travaillant dans cette exploitation. Le centre se situant dans une région désertique, particulièrement inhospitalière, nous mettons à votre disposition des quartiers privés, ainsi qu'un contingent de 200 agents de sécurité, qui seront en charge à vos côtés de transmettre la vision de l'entreprise.
Ce poste vous est attribué suite à la démission par rupture conventionnelle de votre prédécesseur. Ce dernier ayant peiné à atteindre ses objectifs, vous serez en charge de compenser son retard : nous espérons une hausse de la production de 106% d’ici la fin de l’année. Des rumeurs de propagande syndicale circuleraient également dans l'installation. Nous vous chargeons d'y mettre un terme, afin de promouvoir une vision du travail plus saine et épanouissante pour tous les travailleurs.
Nous espérons que vous laisserez derrière vous un héritage glorieux.
Pour le libre-échange,
Le Conglomérat
[[Signer ici|Introduction]]236 jours et une révolution ouvrière plus tard.
Les coups de feu ont cessé il y a une heure. La porte de votre bureau ne tiendra pas, vous le savez. Vous transpirez. Vos mains tremblent. Votre cœur bat à cent à l'heure.
S'ils rentrent, vous êtes foutus.
[[Imaginer la scène dans votre tête]]
[[Fuir le bureau]]
[[Méditer]]
(set:$respect to $respect - 1) Votre voix tremble...
"Si le Conglomérat apprend qu'on a perdu l'usine, on est foutus. On doit trouver un autre moyen de pacifier la situation."
L'Officier hausse un sourcil : "Un autre moyen ? Qu'est-ce que vous comptez faire ? Leur proposer une putain de prime de fin d'année ?"
[["Ce n'est pas une mauvaise idée."]]
[["Ils ne pourront pas bloquer l'usine éternellement."]]
[["Discuter ne nous mènera à rien."]] (set:$respect to $respect + 1) En vous concentrant, vous arrivez à retrouver la parole.
"Le Conglomérat doit être averti de la situation au plus vite. Je n'en suis pas fier, mais nous ne pouvons plus rien faire. Ils seront en mesure de nous aider."
L'Officier sourit : "Je suis content de vous l'entendre dire ! Dans quelques heures, ils feront moins les fier. On va leur rappeler qui est le patron !"
[[Se rendre à la raison...|Le téléfax]]
(set:$respect to $respect + 1) "JE donne les ordres ici, officier. Que ce soit bien clair !"
Votre haussement de ton fait sursauter l'Officier. Ça fait du bien d'avoir une dernière personne qui vous obéit. Son ego est piqué, mais le vôtre est sauf. Maintenant, il sait où est sa place.
"Bon, au moins, vous avez repris vos esprits. Je n'en demande pas plus."
Il vous adresse un regard gêné avant de continuer. "Du coup ? Quels sont vos ordres ?"
[["Contacter le Conglomérat."|"Vous avez raison !"]]
[["Je dois y réfléchir."|"Mauvaise idée."]]Des centaines, des milliers d'ouvriers. Ils vous sont tombés dessus comme des sauvages. Vous n'avez rien vu venir. Une masse informe a pris possession des lieux en quelques secondes, criant slogans barbares, injures et faisant planer sur la mine un spectre mortifère.
L'évidence s'impose : Vous ne ferez pas long feu sans l'aide du Conglomérat.
"Venez Officier. J'ai une ligne directe avec eux."
Sur votre bureau, trône le sésame, votre clé de sortie : Un téléfax, moyen de communication privilégié du Conglomérat.
Un message, transmis par ligne téléphonique, retranscrit et réimprimé directement dans un des nombreux sièges du Conglomérat, quelque part dans le monde. La procédure vous autorise au maximum huit mots, officiellement pour fluidifier les échanges, officieusement pour diminuer les frais en encre.
Une méthode simple, efficace, productive. Pas de place pour la spontanéité, la prise d'initiative. La communication d'entreprise à son paroxysme.
Il est temps d'avouer à vos supérieurs que vous avez merdé, chié dans la colle comme on dit. Vous deviez empêcher toute initiative syndicale : vous voilà avec une grève à vos portes.
La diode du téléfax clignote en rouge...
[[Établir la liaison]]La porte-parole se tient devant vous. Vous la reconnaissez vaguement. Peut-être l'avez-vous déjà croisée au détour d'une inspection ?
Elle était assignée au vidage des berlines : toutes les heures, elle devait récupérer les chariots qui remontent des galléries, pesant approximativement une tonne, et en transférer le contenu dans des sacs. Une fois fait, ces sacs sont transportés par deux jusqu'aux ateliers de polissages, où les impuretés du Béryl sont traités. À l'origine, les tours ne duraient que six heures, mais, pour accélérer la cadence, vous aviez décidé de les monter à douze. Décision dont vous vous congratuliez encore il y a quelques jours, puisqu'elle a engendré un gain de 4 % de productivité.
(if:$fusillade is true)["Administrateur, je suis ravie que nous puissions échanger sans armes cette fois-ci. Peut-être pouvons-nous enfin mettre fin au cercle de la violence ?"]
(else:)["Administrateur, les choses doivent changer."]
À moins que vous ne la confondiez avec une fille du triage ? Celles qui passent leur journée debout, alignées devant un tapis roulant sous une chaleur écrasante. "Tout travail naît d'une forme de contrainte." Voilà ce que vous lui aviez répondu lorsqu'elle vous avait réclamé des chaises.
"Vous avez lu nos revendications. Il n'y aura aucune marge de négociation : les acceptez-vous ?"
Pour la première fois, c'est vous qui baissez le regard devant une ouvrière. Comme si quelque chose n'était pas à sa place. Vous en seriez mort de honte, il y a encore quelques heures. Maintenant, tout cela vous semble profondément absurde.
[["J'accepte. L'usine est à vous."]]
[["Je refuse."]]
(set:$respect to $respect + 1) "Nous n'avons plus de signal. Les ouvriers ont dû saboter la ligne."
"Merde. Fallait s'en douter... Je peux regarder ?"
[["Je vous en prie."|Examen du fax]]
[["Vous ne ferez pas mieux que moi"|Examen du fax]](set:$respect to $respect - 1) Une bouffée de rage monte en vous. Sans vous en rendre compte, votre poing s'abat sur le fax, qui décolle de quelques centimètres.
"Oh ! Vous faites quoi là ?!"
Votre poing tape une seconde fois.
Peut-être est-ce la frustration d'avoir failli à votre mission ?
D'avoir échoué, alors que l'on vous avait enfin cru capable de quelque chose ?
De n'avoir pas avoir prouvé à ceux qui n'ont jamais cru en vous qu'ils avaient tort ?
Où peut-être êtes-vous juste un gros bébé qui ne sait pas gérer sa frustration ?
"Calmez-vous ! Taper dessus ne résoudra rien !"
Connard. Le fait est que, à l'instant même, vous avez très envie de claquer ce foutu téléfax au sol.
[[Exploser le téléfax au sol.]]
[["Pas de signal. Le téléfax est HS."]]"Le téléfax n'a pas de signal, je ne reçois rien."
"Bon... Les ouvriers ont dû saboter la ligne. Taper dessus n'arrangera pas le problème. Si on perd ce téléfax, on perd tout moyen de contact avec l'extérieur, alors ne foutez pas tout en l'air."
Vous savez très bien tout ça. C'est vous qui venez de lui expliquer tout ça à l'instant. Pour qui il se prend un peu...
(set:$enervement to true)
[[Inspirer, expirer|Examen du fax]]
[["Vous avez raison. Excusez-moi."|Examen du fax]]
[["Vous pensez que je ne le sais pas déjà ?"]]
[[Exploser le téléfax au sol.]](if:$engeulade is true)[(set:$respect to $respect + 1)] "Laissez-moi voir un peu."
L'Officier trifouille le fax, se penchant sur la ligne à plusieurs reprises, sans trop que vous ne compreniez ce qu'il cherche. Sans doute que lui non plus.
"Vous avez essayé de rallumer le fax ?"
[["Non."]]
[["Vous me prenez pour un con ?"]]
[[Hausser les épaules]]Les millisecondes semblent durer des secondes.
Les secondes apparaissent comme des minutes.
Les minutes sont des siècles.
L'air est âpre et lourd. Vous transpirez à ne plus savoir qu'en faire. Vous jureriez que la terre entière entend votre respiration. Vous voilà devenu un buffle dans une manifestation.
Qui sait, peut-être qu'en comptant jusqu'à vingt, face à votre silence, ils vont repartir ?
Ils pourraient vous croire mort ? Où alors croire que vous avez déjà quitté la mine ?
Oui, c'est certain, ils vont...
*Toc, toc, toc*
"Administrateur. Nous savons que vous êtes ici. Nous avons pris le contrôle de l'installation. Nous exigeons que nos revendications soient entendues."
Une voix de femme, assez rauque. Fumeuse, sans aucun doute.
"Ouvrez la porte, Administrateur !"
[["Identifiez-vous !"]]
[[Maintenir le silence]]
[[Charger votre arme]]Le barillet du revolver contient bien six balles. Pensez-vous vraiment pouvoir vous en sortir en canardant six balles sur une foule en colère ?
Vos officiers de sécurité ont essayé quand la révolte a commencé. La solution n'a pas été spécialement fructueuse.
*Toc, toc, toc*
"Administrateur. Nous savons que vous êtes ici. Nous avons pris le contrôle de l'installation. Nous exigeons que nos revendications soient écoutés et mises en place."
Une voix de femme, assez rauque. Fumeuse, sans aucun doute.
"Ouvrez la porte, Administrateur !"
[["Identifiez-vous !"]]
[[Maintenir le silence]]
[[Charger votre arme]]"Qui parle ? Identifiez-vous !"
"Nous sommes les travailleurs et travailleuses de cette usine. J'ai été élue Porte-parole au nom de mes camarades. Nous venons faire entendre nos revendications."
L'Officier vous regarde furieux : "Qu'est-ce que vous faites ? Maintenant, ils savent qu'on est là !"
La voix de Porte-parole répond de derrière la porte : "Ce n'était pas vraiment un secret, vous savez... Vous ne pouvez plus continuer à nous ignorer. Nous exigeons une place à la table des décisionnaires."
[["Le Conglomérat est seul décisionnaire ici."]]
[["Combien êtes-vous ?"]]
[["Êtes-vous armés ?"]]
[["Qu'est-ce que vous voulez ?"]]
[[Charger votre arme]]#Le Béryl Rouge
---
//Une fiction interactive de fuegosuave//
[[Commencer|Prologue]]
(set:$etes_vous_armes to false) (set:$conglomerat_decisionnaire to false) (set:$combien_etes_vous to false) (set:$fusillade to false) (set:$respect to 0)(set:$fax_destroy to false) (set:$rapporteur_first to false) (set:$enervement to false)(set:$officers_truth to false) (set:$rapporteur_seen to false) (set:$prise_satellite to false)(set:$rapporteur_first to false) (set:$rapporteur_dead to false) (set:$officier_leave to false)(set:$revendications_refuses to false) (set:$revendications_acceptes to false)Les genoux de l'Officier commencent à trembler. Il est à deux doigts de céder sous la pression. Vous restez stoïque, continuant à attendre. Le moindre mouvement d'orteil inopiné pourrait entraîner un craquage de parquet qui indiquerait votre présence.
Combien de temps attendez-vous ainsi ? Deux minutes ? Deux heures ?
*Toc, toc, toc*
"Administrateur. C'est notre dernier avertissement. Vous ne pouvez plus continuer à ignorer nos revendications."
Une pause. Un blanc de quelques secondes. Insignifiant dans une conversation banale, lourd des sens dans celle qui se déroule actuellement.
"Si vous persistez à ne pas nous répondre, nous n'aurons d'autres choix que d'utiliser la force. Vous avez vingt secondes."
L'Officier vous jette un regard de panique, puis commence à lever son arme...
(if:$respect > -3)[...avant de se stopper aussitôt. Vous êtes parvenu à gagner sa confiance. Pour le moment. Il attend vos ordres.
[[Garder encore et toujours le silence]]
[[Charger votre arme]]
[["Je vous écoute ! Identifiez-vous !"|"Identifiez-vous !"]]]
(else:)[...puis se place devant la porte, le canon levé.
"Officier ! Arrêtez tout de suite !"
"J'ai vu vos méthodes. Vous êtes un lâche, incapable de prendre la situation en main ! Je vais m'occuper de ce problème à ma manière."
[["Vous êtes malade !"|"Attendez !"]]
[[Se mettre à couvert.|"Attendez !"]]
[["Attendez !"]]]Le canon de votre arme brille dans les reflets des néons blancs accrochés au plafond. Vous voyant l'arme à la main, l'officier dégaine la sienne, prêt à suivre vos instructions.
Serait-ce ça votre solution ? Encore et toujours tirer ? Après tout, ce monde n'est-il pas un immense rapport de force ?
[[Tirer deux coups sur la porte]]
[[Ranger le pistolet]](set:$combien_etes_vous to true) "Pourquoi poser des questions dont vous avez déjà la réponse ? Nous étions 2500. Maintenant 1978, après le massacre de votre milice privée."
"Ce sont des officiers de sécurité. Ils n'ont fait que se protéger en "légitime défense"."
"C'est amusant comme ce qualificatif n'est toujours accordé que dans un sens. Lorsque vos forces armées tirent les premières, faisant feu sur des mineurs dont les mains ne contiennent que des ecchymoses, pourquoi serait-ce de la légitime défense ?"
"Combien êtes-vous là maintenant ? Dans ce couloir ?"
Quelques secondes de silence. La Porte-parole hésite. "Neuf."
(if:$conglomerat_decisionnaire is false)[ [["Le Conglomérat est seul décisionnaire ici."]] ]
(if:$etes_vous_armes is false) [ [["Êtes-vous armés ?"]] ]
[["Qu'est-ce que vous voulez ?"]](set:$etes_vous_armes to true) "Oui. Nous avons chacun et chacune un fusil, sauf notre médic."
Le médecin. Forcément qu'il est avec eux. Ce gratte-papier n'arrêtait pas de vous prendre la tête avec ces histoires de vapeurs toxiques et d'accidents du travail. Vous auriez du écouter votre trésorier et le virer. Son salaire vous coute un bras.
"On ne vient pas discuter avec des fusils à la main."
"Ces fusils appartenaient à votre milice. Nous n'avons fait que les confisquer. Sans votre obession sécuritaire, il n'y aurait eu aucune arme dans cette usine."
(if:$combien_etes_vous is false)[ [["Combien êtes-vous ?"]] ]
(if:$conglomerat_decisionnaire is false)[ [["Le Conglomérat est seul décisionnaire ici."]] ]
[["Qu'est-ce que vous voulez ?"]]*BOUM*
La première balle crée un trou béant dans la porte. Pendant quelques secondes, vous croyez apercevoir un visage. Un gamin, dix-sept ans maximum, roux aux yeux verts. Surement un mineur, forcé de grandir plus tôt pour compenser le salaire de son père, cloué au lit par une pneumonie.
Mais comment pourriez-vous le savoir ? Vous ne pouvez pas vous permettre de tous les connaître.
*BOUM*
Il vous a fallu deux cents jours pour pousser vos ouvriers à la grève. Il n'en a fallu que deux secondes à votre balle pour abattre un gréviste. Hausse de votre productivité : 864%.
La Porte-parole crie à pleins poumons : "À terre ! À terre !"
[[Se mettre à couvert|Fusillade]]Cela ne vous mènera à rien. Six balles ne vous permettront jamais de quitter cette installation en vie. Mieux vaut tenter une autre approche pour le moment.
[["Identifiez-vous !"]]
[[Garder encore et toujours le silence]]"Discuter, tout simplement."
L'Officier sort aussitôt de ses gonds : "Parce que vous pensez vraiment qu'on va effacer l'ardoise comme ça ? Vous avez tué mes collègues !"
"Cinq cents des notres sont morts aujourd'hui. Nous sommes encore en train de creuser leurs tombes, alors ne me parlez pas d'ardoise. Notre violence était légitime."
(set:$officers_truth to true)Une question vous vient à l'esprit. "Qu'est-il arrivé aux autres officiers de sécurité ?"
"Nous avons procédé à un vote. Ils ont été déposés dans le désert, avec assez d'eau et de nourriture comme pour atteindre le village voisin."
"Comment nous prouver que c'est vrai ?", renchérit l'Officier.
"Je ne peux vous offrir que ma parole. C'est déjà beaucoup en comparaison de ce que vous nous avez donné jusqu'à maintenant."
Soudain, une enveloppe glisse sous la porte, jusque sous vos pieds.
"Lisez cette lettre attentivement. Il s'agit d'une liste de revendications, que nous avons établies collectivement. Vous avez trente minutes pour en prendre connaissance."
"Et après ?"
Aucune réponse, si ce n'est les bruits de pas des mineurs tournant les talons. Vous attrapez la lettre : elle a été rédigée au dos d'une feuille de pointage.
[[Lire les revendications|Revendications]] Le temps passe et vous vous demandez ce que vous allez bien pouvoir raconter aux mineurs à leur retour.
*Toc, toc, toc*
Encore ? Non. C'est trop tôt, ça ne fait que cinq minutes.
*Toc, toc, toc*
L'Officier redéguaine son arme pour la dixième fois de la journée. "Ils sont déjà de retour. Je vous l'avais dit, ces gens n'ont aucune éthique."
"Psssst. Administrateur."
Un murmure, émanant de derrière la porte. Qui que ce soit, elle donne l'impression de ne pas vouloir être entendue.
"Je dois vous parler. Je sais comment contacter le Conglomérat."
L'Officier recharge son arme. (if:$fusillade is true)[Avec la fusillade de tout à l'heure, vous vous demandez comment il arrive à avoir encore des cartouches.]
"N'ouvrez pas Administrateur. C'est un piège."
[["Vous nous aviez donnés 30 minutes !"]]
[["Fichez le camp !"]]
[[Ouvrir la porte]](set:$rapporteur_seen to true)"Je vais ouvrir... Mais je vous préviens, nous sommes armés !"
"Ouais ! N'essayez pas de nous la mettre à l'envers !" dit l'Officier, ne manquant jamais une occasion de montrer ses muscles.
Vous entrouvrez la porte et aussitôt un jeune homme se glisse à l'intérieur, refermant à double tour. Impossible de deviner son âge exact, vous diriez entre trente et vingt. Les galeries de la mine ont cet étrange pouvoir de vieillir les gens qui y travaillent.
Son regard parfaitement calme vous frappe. C'est peut-être la première personne depuis le début de ce merdier qui semble savoir parfaitement ce qu'elle fait. S'il a peur, il le cache fabuleusement bien.
L'Officier le braque quand même du bout de son arme. On ne change pas les mauvaises habitudes. Il le fouille maladroitement de sa main gauche.
"Je n'ai rien sur moi, si c'est la question."
"J'espère bien.", rouspète-t-il.
[["Tout va bien, Officier."]]
[["Vous n'êtes pas gréviste ?"]]
[["Vous dites pouvoir contacter le Conglomérat ?"]]"Fichez le camp d'ici ! Je ne tomberais pas dans votre piège !"
L'Officier renchérit : "Bien dit, casse-toi raclure !"
"Arrêtez de hurler ! Vous commettez une grosse erreur. Je travaille pour le Conglomérat, je ne suis pas avec eux !"
"Tout le monde ici travaille pour le Conglomérat.". Celle-là, vous la prononcez avec un petit sourire de fierté. Vous l'avez bien placée.
La voix met de plus en plus de temps à répondre, elle cherche ses mots.
"Ne tournez pas autour du pot, Administrateur. Je ne peux pas m'absenter trop longtemps ou ils remarqueront mon absence. J'ai un moyen de contacter le Conglomérat, mais si vous voulez le faire, c'est maintenant ou jamais."
Est-ce la vérité ? Comment un simple mineur aurait-il les moyens de vous mettre en lien avec une entité aussi distante et inaccessible que le Conglomérat ? Et si c'était bel et bien un piège ?
[[Ouvrir la porte]]
[["Ça ne prend pas avec moi."]]"De leur point de vue, si, et c'est ce qui compte."
Vous haussez un sourcil. "Et du notre ?"
"Disons que je suis multi-casquettes."
L'Officier sort de ses gonds, posant une main menaçante sur son épaule.
"Commence pas à te fouttre de nous !"
"Sinon quoi ? Vous allez m'abattre ? Comme toutes les pauvres âmes dehors qui ont eu le malheur de lever une banderole ou de scander un slogan ? Quoi que, vu le spécimen, je ne peux pas dire que je serais spécialement surpris."
"Calmez-vous Officier." Vous soupirez. "Répondez plus clairement à la question, je vous prie."
"Je vous l'ai dit. Je travaille pour le Conglomérat. Je suis Rapporteur."
[["Rapporteur ?"]]"Vous dites pouvoir contacter le Conglomérat ?"
Il hoche la tête. "Je sais que les ouvriers ont coupé toutes les lignes. On n'est pas bêtes, on se doutait que c'est la première chose que vous tenteriez. Tant que la grève ne s'est pas consolidé, que les ouvriers n'avaient pas le contrôle total de l'installation, ils ne pouvaient pas se permettre de voir débarquer les molosses du Conglomérat saboter le travail."
"Tout ça ne répond pas à ma question. Comment comptez-vous contacter notre employeur ?"
Il sort un petit appareil de sa poche. Une simple prise téléphonique, connectée à une antenne. L'Officier réagit aussitôt : "Qu'est-ce que c'est que ce bidule ?"
"Une prise satellite. C'est le Conglomérat qui me l'a fournie, plus discret et fiable. Tout le monde n'a pas le luxe d'avoir un téléfax privé directement relié à leurs bureaux." (set:$prise_satellite to true)
(if:$rapporteur_first is false)[ [["Pour quelle raison voudriez vous contacter le Conglomérat ?"]]
[["Comment quelqu'un comme vous a-t-il eu accès à ça ?"|"Pour quelle raison voudriez vous contacter le Conglomérat ?"]] ]
(else:)[
(if:$fax_destroy is false)[
[["Ça veut dire qu'on peut la brancher au téléfax ?"]] ]
(else:)[ [["Oh merde..."]] ]
](set:$rapporteur_first to true)"Rapporteur ? Je n'ai jamais entendu parler d'un tel rôle..."
"La discrétion, c'est notre cœur de métier. Nous rapportons : informations, noms, listes, faits. Tout ce qui peut servir au Conglomérat."
Vous titubez. Serait-ce vrai ? Après tant d'années à gravir les échelons, vous pensiez tout savoir du Conglomérat. Et voilà qu'un jeune mineur, tout crasseux, vient vous dévoiler les coulisses de ce que vous pensiez être votre royaume.
L'Officier, toujours sur le qui-vive, s'interpose. "Impossible. On avait nos propres informateurs au pôle sécurité, je n'ai jamais vu ce type.
"Vos « informateurs » étaient généralement des gens que vous rackettiez, ou passiez à tabac contre quelques infos peu fiables. Moi, je fais plutôt un travail de longe haleine, je sympathise, je fraternise avec les autres mineurs."
"Dans ce cas, comment expliquez-vous que ni l'Officier ni moi ayons été informés de votre existence ?"
"Parceque vous n'êtes qu'au milieu de l'échelle. Les Rapporteurs ne répondent qu'au Conglomérat. Les gens tout là-haut nous assignent à une installation, selon les besoins. Ensuite, on est payés à l'info."
[["Pourquoi ne pas m'avoir contacté plus tôt ?"]]"Pourquoi ne pas nous avoir contactés plus tôt ? Nous cherchons à joindre le Conglomérat depuis des heures !"
"Déjà, il fallait que j'arrive à disparaitre sans me faire remarquer. Surtout, nous avons interdiction formelle d'entrer en contact avec vous. On peut rester en poste des années dans la même usine et notre couverture ne doit jamais être mise en danger. Rien que cette discussion pourrait nous causer de gros ennuis."
Le Rapporteur hésite. Vous sentez qu'il va lâcher une bombe.
"Puis après tout... Mon rôle était aussi et surtout de rapporter vos actions au Conglomérat."
Vous pensiez avoir déjà perdu pied. C'était faux. Vous venez seulement de perdre tout contrôle sur la situation.
Il sait. Il sait la façon désastreuse dont vous avez géré la crise. Comment vous avez perdu le contrôle d'une des plus grandes installations de Béryl au monde. Comment vous avez passé les dernières heures ici, à paniquer sous votre bureau. Peut-être le Conglomérat est-il même déjà au courant ? Si c'était vous qui les contactiez en premier, vous pourriez donner votre version des faits...
...
...
Non...
Les mineurs ont coupé les lignes dès le début de la révolte. Il ne peut pas avoir été aussi vite...
[["Vous m'espionniez ?!"]]
[[Abbatre le Rapporteur]]
"Il n'y avait pas vraiment de plan. Je ne saurais pas dire ce qui a provoqué cet éclatement, mais c'est un tout. Une succession d'humiliations et de violences, qui n'avait d'autres solutions que d'exploser au grand jour."
"Je pensais qu'il ne restait plus de syndiqués dans la mine, Officier."
"C'est ce qu'on croyait aussi. Ils devaient sûrement se voir clandestinement."
"La naïveté patronale dans toute sa splendeur. Pensez-vous vraiment qu'il suffit d'interdire les rassemblements pour empêcher les travailleurs de se parler ? Quand on est en position de faiblesse, l'information devient notre seule ressource. Alors on discute, d'abord avec ses collègues, puis avec ceux du poste adjacent, puis avec ceux du service de nuit. Petit à petit, on se rend compte qu'on vit tous la même galère. Les gens commencent à se réunir. D'abord une fois par mois, puis une fois par quinzaine, puis tous les jours ! En secret, s'il faut, de sorte à créer une émulsion, un secret commun venant multiplier notre camaraderie. Quand les salaires sont comparés, quand l'un apprend à l'autre ses droits, quand un front commun se forme face à une force inexorable, puissante, injuste, violente... À partir de là, vous êtes foutus. "
Il vous raconte tout ça un grand sourire aux lèvres. À croire qu'il a aussi oublié pour quel camp il travaille. Que lui aussi, il n'est qu'un ouvrier, payé au lance-pierre par un groupe de comptables qui le voient comme une ressource de plus.
"Administrateur, je n'ai plus beaucoup de temps. Si vous voulez de l'aide, c'est maintenant."
(if:$prise_satellite is false)[ [["Vous dites pouvoir contacter le Conglomérat ?"]] ]
(else:)[ [["Votre prise téléphonique. Elle peut nous mettre en contact avec le Conglomérat ?"|"Ça veut dire qu'on peut la brancher au téléfax ?"]] ]"Non. Ce n'est pas l'envie qui leur manque, mais ils n'en ont aucun intéret. Vous ne servez à rien."
"Surveillez votre ton. Jusqu'à nouvel ordre, je suis toujours l'Administrateur."
"Dites-moi, qu'administrez-vous exactement ? Des vies humaines ? Etes-vous seulement capable de faire tourner cette usine autrement qu'en mettant le nez dans vos classeurs ? Pouvez-vous m'expliquer ce qu'est un pic-à-veine ? Comment on nettoie le Béryl ? Quel est le bon geste à faire quand on tape dans une veine ?"
Votre silence vaut toutes les réponses du monde. Vous adoreriez pouvoir l'étriper sur place, mais ça, c'était dans votre ancien monde. Et puiss au fond, vous savez bien qu'il a un peu raison.
"Bref Administrateur, puisque vous tenez au titre, je n'ai plus beaucoup de temps. Nous devons faire vite."
(if:$prise_satellite is false)[ [["Vous dites pouvoir contacter le Conglomérat ?"]] ]
(else:)[ [["Votre prise téléphonique. Elle peut nous mettre en contact avec le Conglomérat ?"|"Ça veut dire qu'on peut la brancher au téléfax ?"]] ]"La plupart oui. Une poignée ont été tués pendant l'insurrection. Il faut dire qu'ils n'y sont pas allés de main morte, les gens étaient complétement paniqués."
"Et les autres ?"
"Laissés dans le désert, avec des vivres et de l'eau. Je n'en sais pas plus."
(if:$officers_truth is true) [Alors la Porte-parole disait vrai...]
L'Officier, silencieux jusqu'à alors, reprend la parole. "C'était des types biens, des amis. Je ne vous laisserais pas cautionner leurs morts !"
"Il y a eu deux violences dans cette histoire. Je dis juste que la violence d'un des camps était peut-être plus légitime que l'autre."
"Comment suis-je censé interpréter ça ?"
Comme votre morale où, à défaut de cette dernière, votre raison vous le dictera."
"Vous n'êtes pas un parangon de morale non plus.", assénez-vous.
"L'éthique est un luxe pour ceux qui ont l'assiette pleine Administrateur. Quoi qu'il en soit, je n'ai plus beaucoup de temps."
(if:$prise_satellite is false)[ [["Vous dites pouvoir contacter le Conglomérat ?"]] ]
(else:)[ [["Votre prise téléphonique. Elle peut nous mettre en contact avec le Conglomérat ?"|"Ça veut dire qu'on peut la brancher au téléfax ?"]] ]"Ma couverture de mineur a beau n'avoir jamais été compromise, je ne peux pas m'attarder ici."
En effet. Si vous avez échoué à mater la grève, le Rapporteur a été tout aussi incapable de la... « Rapporter ». Nul doute qu'il en sera tenu aussi responsable que vous.
"Nous avons tous ici des situations délicates Administrateur. C'est pourquoi, j'ai une offre à vous faire. Je connais du monde. D'autres Rapporteurs, dans d'autres complexes. Je compte me mettre au frais quelque temps, me faire oublier. Je peux vous emmener avec moi, ce sera difficile, mais ça se fait. Il faudra vous faire embaucher, vous transformer en simple ouvrier parmi la masse."
Vous allez vous évanouir. Vous, devenir un... fugitif ?
"Pour ça, il faut qu'on parte tout de suite, avant que les mineurs ne scellent toutes les sorties. Je peux nous faire sortir en dix minutes si vous acceptez."
[["Impossible. Ça ne marchera jamais."]]
[["Vous me proposez de devenir ouvrier ?"]]
[["J'imagine que ce ne sera pas gratuit."]]"Merci, mais je reste. J'ai trop sacrifié dans ma vie comme pour redescendre en bas de l'échelle aujourd'hui."
Le Rapporteur soupire... Il venait de jouer ses dernières cartes. Il avait enfin l'occasion de faire un gros coup et, en vérité, il a failli réussir.
"J'espère que, faute de redescendre l'échelle sociale, vous ne finirez pas six pieds sous terre."
Il tourne les talons vers la porte, avant de se stopper et de se retourner brusquement.
"Officier ! Figurez-vous qu'une place vient de se libérer ! Qu'est-ce que vous en dites ?"
Malin. Si on ne peut pas pécher le requin, mieux vaut repartir avec une truie qu'avec un filet vide. L'Officier vous regarde, déconcerté. Il bafouille.
"Je... Je n'ai pas les moyens de l'Administrateur..."
"Mes offres sont à tarif adaptable. On trouvera un arrangement."
Il avance d'un pas. Sa décision est prise, vous le savez. Il n'y a aucun lien entre vous, vous ne vous êtes aidés que par un concours de circonstances. Seule la politesse le retient de partir en courant.
[["Partez, je comprends."]]
[["Je suis déçu de vous, Officier."]]
[[Lancer un regard accusateur.]]Quelle que soit la couleur, ça ne changera rien. Le Conglomérat imprime toujours en noir et blanc. Tant pis.
Huit mots. Vous avez le droit à huit mots. Que peut-on écrire en huit mots ? Une vie entière.
Ce sont les huit mots les plus importants de votre vie.
Votre moment de vérité.
[[USINE TOMBÉE. GRÈVE GÉNÉRALE. DEMANDE RENFORTS EN URGENCE.]]
[[RAPPORT DE SITUATION : PRODUCTIVITÉ ACCRUE. TOUT VA BIEN.]]Vous devez alerter le Conglomérat, vous n'avez plus le choix. Leurs méthodes sont peut-être radicales, mais au moins, ils sauront régler le problème. Quoi que cela veuille dire pour vous.
Vous insérez la feuille dans le téléfax et regardez la diode clignoter. Au bout de quelques secondes, l'inscription "MESSAGE ENVOYÉ" se dessine à l'écran.
Une minute. Deux minutes. Trois minutes.
Et si le message n'arrivait jamais ? Et si ce « Rapporteur » n'était qu'un ouvrier comme les autres, atteint d'une folie quelconque et qui aurait simplement pris plaisir à vous manipuler avec des faux espoirs ? Peut-être même que...
*BIIIIIIIIIIP*
Ça y est, une réponse. Un feuillet tombe à terre.
"REÇU. REPRENONS CONTRÔLE SITUATION. RENFORTS EN ROUTE."
Félicitations : Vous venez de mater une grève.
Vous ouvrez votre tiroir caché, dans lequel vous aviez caché un rhum, deux cigares et un laxatif et vous servez un verre. Vous pouvez enfin souffler.
Deux shots plus tard et un cigare plus tard, vous entendez des pas qui approchent. Ils pensent avoir gagné. Pourtant, rien n'a changé. Vous leur direz que vous acceptez les revendications. Ils croiront avoir gagné.
Puis, quelques heures après, le Conglomérat arrivera avec son armée privée et reprendra l'usine. Il y aura de la casse, c'est certain. Pour eux, c'est avant tout une histoire de symbole. Si une autre usine apprenait que la grève a failli marcher, alors ils pourraient vouloir essayer à leur tour. Peut-être que, à force d'essayer, un jour l'une d'elles arriverait à faire bouger les choses et si ça devait arriver, alors toutes pourraient changer les choses. Et ça, c'est la dernière chose que veut le Conglomérat.
Pourtant, la grève a marché. Elle a mis en arrêt la production, rebattue temporairement les rapports de domination et vous a forcé à discuter avec des gens que vous méprisiez encore hier. Sans doute, êtes-vous le grand fautif de cette histoire. Tout ça n'était qu'une tragédie, qui ne pouvait que se finir dans les larmes... Les ouvriers jouaient la partie contre un jeu truqué. Et ils ont quand même gagné une manche.
Ils ne laisseront pas de témoins, vous le savez déjà. Que pouviez-vous faire d'autre ? C'est sûrement la "Démission par rupture conventionnelle" qui vous attend.
Sur un coin de la table, vous relisez une dernière fois la réponse reçue par téléfax un peu plus tôt. Dire que ces simples huit mots, vont faire basculer des milliers de vies... Huit mots...
...
...
Vous repensez à la réponse que le Conglomérat vous a envoyée.
Elle fait sept mots.
Ha. Ils ont encore diminué les frais d'impression.
FIN
[[CRÉDITS]]Qu'est-ce qui, à ce moment-là, vous décidé à ne pas alerter le Conglomérat ?
La peur de payer le prix de vos erreurs...
L'envie de vos sauver vos fesses...
Un petit reste d'humanité, caché quelque part sous cette carcasse productiviste...
Ou peut-être même savez-vous au fond de vous-même que ce qui est en train de se passer dans cette mine est juste et légitime ?
Quelle que soit la raison, les faits sont là. Pour la première fois de votre vie, vous avez menti au Conglomérat.
Vous insérez la feuille dans le téléfax et regardez la diode clignoter. Au bout de quelques secondes, l'inscription "MESSAGE ENVOYÉ" se dessine à l'écran.
Ils ne répondront pas. Ils ont juste besoin de savoir, mais ils savent très bien que vous savez qu'ils savent. Votre destin est scellé.
Bien sûr, vous pourriez très bien changer d'avis. Reprendre une feuille et griffonner "À L'AIDE, ILS VONT M'ÉGORGER !". Ce serait sûrement ce que vous auriez fait il y a quelques heures. Mais plus maintenant.
Pour une étrange raison, cette décision vous procure une forme de sérénité. Cette bonne action a l'effet d'une bombe dans un océan d'égoïsme. Vous avez choisi ce chemin, il n'est plus temps d'en changer.
À présent, il est temps de s'asseoir à la table des négociations.
[[Trente minutes plus tard...|Négociation ouvrière]]Ils vont rentrer, les couteaux entre leurs dents, assoiffés de sang. Ils vont vouloir se venger pour tout ce que vous leur avez fait subir. Ils vont vous tuer sauvagement, dans ce bureau, puis extraire vos boyaux avant d'en faire une guirlande. Où peut-être serez-vous jugé par un tribunal révolutionnaire ? Sans avocat, sans magistrat, vous serez pendu sur place, après qu'un juge illettré vous condamne arbitrairement, entre deux peintes de tord-boyaux.
Comment en êtes-vous arrivé là ? Vous leur avez donné un travail, un sens à leur vie. Grâce à vous, tous les soirs, ils nourrissent leurs familles.
Peut-être même un jour pourront-ils payer des études à leurs enfants, leur offrir un avenir meilleur ? Tout ça parce que vous leur avez offert un radieux avenir, ici, dans les mines du Conglomérat !
"Administrateur ?"
Cette voix... c'est [[L'Officier]].Vous fermez les yeux et essayez de vider votre esprit.
Inspirer...
La salle des machines. Les visages fermés des mineurs pendant l'inspection. Leur mine rageuse, lorsque vous avez annoncé que, dans un souci d'efforts collectifs, les temps de repas seraient réduits à 20 minutes.
Expirer...
Vingt minutes, ce n'est tout de même pas rien. Certaines mines n'accordent que dix minutes.
Inspirer...
L'un des mineurs a sorti son arme. Où était-ce sa pelle ? A-t-il sorti quelque chose ? Vous ne vous souvenez plus. Le service de sécurité à tiré. Légitime défense.
Expirer...
"Administrateur ?"
Cette voix... c'est [[L'Officier]].(set:$respect to $respect - 1) Cet endroit est une cage à lapins. Une cellule faite de dorures, tapisseries et récompenses à votre gloire. Ils vont rentrer, c'est certain. Le "Quand" n'est qu'une question de temps. Vous devez fuir oui... Pour aller où ? Peu importe. Fuir. Partir. Loin de ces dégénérés.
Vous vous ruez sur la porte, tirant la poignée de toutes vos forces. Elle ne s'ouvre pas. Elle ne s'ouvre pas. Elle ne s'ouvre pas, elle ne s'ouvre pas, elle ne s'ouvre pa...
"Vous êtes malade ? Vous allez vous faire étriper si vous allez dehors !"
Un bras ferme et solide vous attrape et vous repousse vers l'intérieur.
Cette voix... c'est [[L'Officier]].Officier : "Administrateur ! Vous êtes avec moi ?"
D'ici quelques minutes, ils seront là, c'est sûr. Devant la porte, pelles à la main, prêts à vous égorger. Vous n'avez jamais été égorgé avec une pelle. C'est sans doute très douloureux.
"Administrateur ! J'ai besoin que vous vous concentriez. Il faut reprendre la situation en main !"
Toutes vos défenses sont tombées. Vous êtes seul... Une minute. Cette voix piaillarde. C'est l'officier de sécurité qui vous a escorté jusqu'ici. C'est vrai qu'il est ici lui aussi, dans ce bureau. Vous l'aviez complétement oublié.
"J'ai barricadé la porte de l'intérieur, on devrait tenir quelques heures. Administrateur, vous êtes avec moi ?"
Ce tas de muscles est votre dernier "ami" dans cette situation prolétaire. Au moins, contrairement à ses cinq autres collègues, lui a su mener à bien sa mission d'escorte à bien. S'ils avaient tous été aussi efficaces, peut-être n'auriez-vous pas une révolution ouvrière sur les bras.
C'est un bon gars à ce qu'il parait, du moins selon votre ancienne directrice de la sécurité. D'ailleurs, elle est passée où celle-là ? La dernière fois que vous l'avez vu, au début de l'émeute. Elle tirait au lance-grenades sur une banderole.
"Administrateur, bon sang, écoutez-moi ! Il faut contacter le Conglomérat de toute urgence !"
[["Vous avez raison !"]]
[["Mauvaise idée."]]
[["JE donne les ordres ici !"]](set:$respect to $respect - 1) L'idée vous enthousiasme presque : "Pourquoi pas ? Cela permettrait de montrer que l'entreprise valorise leur travail et augmenterait la motivation."
"Alors offrez leur un sac de charbon et une tasse, tant que vous y êtes."
"N'abusons pas, cela risquerait de nous revenir un peu cher..."
"Ce n'est pas vrai, vous êtes premier degré ? Vous pensez vraiment qu'ils vont s'arrêter après tout ce qu'ils ont déjà fait ? Vous leur avez donné un doigt, bientôt, ils viendront manger tout le bras."
[["Tout bien réfléchi, le Conglomérat est notre seule option."|"Vous avez raison !"]]
[["Vous avez raison, parlementer ne mènera à rien."|"Discuter ne nous mènera à rien."]]
[["Ils ne pourront pas bloquer l'usine éternellement."]]"Ce qui s'est passé là-bas... C'est l'œuvre de sauvages. Vous avez raison, discuter ne mènera à rien."
L'Officier hoche la tête : "Si on avait une solution pacifique, croyez-moi, j'en serais le premier ravi. Mais ces syndicalistes ne vivent que pour la confrontation. Il faut parler le même langage qu'eux pour qu'ils nous comprennent."
[[Se rendre à la raison...|Le téléfax]]"Ces gens ne peuvent pas éternellement bloquer l'usine. Qu'est-ce qu'ils en feraient ? La collectiviser ? C'est absurde !"
Un frisson d'effroi parcourt votre échine à cette simple idée. Vous reprenez le fil de votre réflexion : "Il doit bien y avoir des grévistes raisonnables, ouverts au dialogue. Des personnes censées, qui dépassent les clivages de l'hystérie collective. Si on arrivait à les identifier..."
L'Officier vous coupe : "Vous avez peur pour votre place, mais là, on parle de sauver nos vies. Le Conglomérat aura forcément une solution pour ce qui est en train de se passer."
[[Se rendre à la raison...|Le téléfax]]L'écran du téléfax s'allume.
"//PAS DE SIGNAL. VEUILLEZ REBRANCHER LA LIGNE.//"
Vous êtes foutu.
"Un problème Administrateur ?"
[[Taper sur le fax.]]
[["Merde, merde, merde, merde..."]]
[["La machine n'a pas de signal."]](set:$respect to $respect - 1) "Merde, merde, merde..."
"Gardez votre calme, Administrateur. Qu'est-ce qui se passe ?"
[[Exploser le téléfax au sol.]]
[["Pas de signal. Le téléfax est HS."]](set:$respect to $respect - 3)(set:$fax_destroy to true) "BORDEL DE MERDE !"
Ni une, ni deux, vous jetez le téléfax au sol, qui explose en mille morceaux. Miraculeusement, l'écran résiste toujours, vous narguant avec son "PAS DE SIGNAL". Vous allez lui en donner vous du signal.
"Qu'est-ce que vous foutez ?! On a besoin de ce téléfax !"
Vous piétinez rageusement l'écran. Après trois coups de talon, l'écran arrête afin de vous narguer.
Mais il reste la diode. Cette foutue diode brille toujours.
Tu vas t'éteindre oui, sale machine de mes deux ?
Tu penses que ça me fait plaisir là, d'être coincé dans ce trou à rat, tout ça parce que tu ne veux pas fonctionner, tout ça parce que tu n'es pas foutue de *PAF*
...
...
...
[[Se révéiller]]"Excu..."
"Taisez-vous. Je ne veux pas vous entendre. Administrateur où pas, si vous me refaites un coup comme ça, je vous en colle une entre les deux yeux."
[[Se faire oublier...|La syndicaliste]]"J'ai perdu mes m..."
"Taisez-vous. Je ne veux pas vous entendre. Administrateur où pas, si vous me refaites un coup comme ça, je vous en colle une entre les deux yeux."
[[Se faire oublier...|La syndicaliste]]"De toute façon il..."
"Taisez-vous. Je ne veux pas vous entendre. Administrateur où pas, si vous me refaites un coup comme ça, je vous en colle une entre les deux yeux."
[[Se faire oublier...|La syndicaliste]](set:$respect to $respect - 1) "Parce que vous pensez que je n'étais pas déjà au courant ?"
"Vu comment vous tapiez dessus, permettez-moi d'en douter sérieusement. Administrateur, j'attends de votre part un minimum d'autogestion, notamment en ce qui concerne vos émotions négatives !"
[[Se calmer|Examen du fax]]
[["Vous avez raison. Excusez-moi."|Examen du fax]]
[[Exploser le téléfax au sol.]]"Bien sûr que oui."
C'est faux. Mais on vous a fait le coup assez de fois pour savoir que ça ne règle JAMAIS le problème. C'est juste pour donner un peu d'espoir aux âmes naïves.
"On va essayer, c'est peut-être ça..."
[[Soupirer|Hausser les épaules]]
[["Ça ne coute rien d'essayer."|Hausser les épaules]](set:$respect to $respect - 1)"Vous me prenez pour un con ?"
"Pas la peine de vous énerver, je teste juste toutes les options. On sait jamais, imaginez c'est ça ?"
[["Ça ne coûte rien d'essayer."|Hausser les épaules]]
[[Soupirer|Hausser les épaules]]Sans même attendre votre réponse, il débranche et rebranche l'appareil.
"C'est des vieux bidules ces trucs-là, faut pas hésiter à bidouiller un peu parfois."
"Vous vous y connaissez en mécanique ?"
"Vite fait."
Il n'y connaît rien. Le téléfax s'éteint. Puis se rallume. Toujours pas de signal. Quelle surprise. L'Officier vous regarde circonspect, l'air de dire qu'au moins vous aurez essayé.
Vous tournez en rond pendant plusieurs minutes. La situation devient de plus en plus critique et votre compagnon d'infortune commence à agiter son pied nerveusement.
"Dites, ils ne vous ont rien fourni de plus ? Une fusée de détresse, un code en morse, j'en sais rien moi, un putain de pigeon voyageur ? Ils ont bien dû prévoir quelque chose pour les cas d'urgence !"
Vous soupirez : "Le fax était justement la solution d'urgence."
Son regard blême est fugace, mais on ne vous y trompera pas. Cette armoire à glace si sure d'elle il y a encore quelques minutes commence à perdre son sang-froid...
[["Écoutez, je..."|La syndicaliste]]
[["Il est temps de repren..."|La syndicaliste]]
[["Nous devons à tout pri..."|La syndicaliste]]L'Officier : "A terre, Administrateur ! Puisque depuis les début vous multipliez les mauvaises décisions, je vais prendre les choses en main.
Avant même que vous puissez réagir, l'Officer se place devant la porte et, canon en avant, commence à tirer.
[[Se mettre à couvert|Fusillade]]La stratégie du silence, encore et toujours. S'en serait presque risible, si vous n'étiez pas en danger de mort.
"Administrateur, nous allons faire feu."
C'est du bluff.
"Je vous recommande de vous jeter au sol."
C'est du bluff, c'est sûr.
"Un... Deux..."
[["Officier ! À terre !"]]
[[Rester debout]]Vous ne céderez jamais à la terreur. Tout cette mascarade n'est qu'un gigantesque coup de bluff. Elle n'osera jamais tirer, pas sur un représentant du Conglomérat.
*BOUM* *BOUM* *BOUM*
Votre respiration se coupe. Une immense tache de sang se forme au niveau de votre foi. Vous hurlez, comme jamais vous avez hurlé. De douleur, de frustration, de colère. L'espace perd toute logique autour de vous. Êtes-vous débout ? Allongé ? Quelle importance ?
"Administrateur ! Administrateur ! Restez avec moi !"
Il fait froid. Terriblement froid. Sur vous une silhouette... Puis deux... Puis trois...
"Poussez-vous de là ! Médic ? Médic !"
Vous n'auriez jamais cru mourir abattu par balle. Vous imaginiez plutôt une retraite paisible. Une vie de travail durement accompli, récompensée par un repos bien mérité.
"C'était censé n'être qu'un tir de sommation !"
"Pourquoi cet imbécile à pas bougé ?"
"J'en sais rien ! Il nous le faut vivant !"
Au final, tout se termine dans la violence. Quelle violence ? Est-ce vous qui l'avez engendré ? Sûrement. Oui.
Méritiez-vous de mourir ? Personne ne mérite de mourir, pas vrai ?
Le monde sera-t-il un endroit meilleur sans vous ?
Sûrement.
FIN
[[CRÉDITS]](set:$fusillade to true)*BOUM* *BOUM* *BOUM*
L'Officier prend les choses en main. Trois balles bien placées dans la porte.
"Administrateur ! Sous le bureau, vite !"
Vous vous réfugiez en boule sous la maigre protection offerte par les quatre plaques de bois de votre bureau, vous privant de la vue de la pièce.
*BOUM* *BOUM* *BOUM*
Les coups de feu semblent venir de la position de votre Officier. Vous ne savez pas qui tire sur quoi, mais ça tire fort.
*BOUM*
"Médic ! On a quelqu'un à terre !"
*BOUM* *BOUM*
"Putain mais baissez-vous ! Pourquoi ils continuent à tirer ?"
*BOUM*
"C'est pas le moment ! *BOUM* Une compresse, vite !"
Vous entendez les travailleurs détaler en courant.
"La salle de repos ! Amenez-le en salle de repos !"
L'Officier s'arrête de tirer. Une voix de femme vient vite interrompre ce silence. C'est de nouveau la Porte-parole.
"Administrateur ! Vous ne nous faites pas peur !"
Une lettre glisse sous la porte.
"Voici nos revendications ! Vous avez trente minutes pour en prendre connaissance, avant notre retour. Nous espérons que d'ici-là, vous serez plus davantage disposés à discuter !"
Les voix s'amenuisent, pour ne laisser de nouveau place qu'au silence. Vous relevez la tête, pour mieux vous cogner contre le bureau. Vous n'allez quand même pas vous plaindre : vous auriez pu finir décapité plutôt que bossu.
L'Officier, couvert de transpiration, pointe toujours la porte du canon de son arme. Son sourcil s'agite comme un tic nerveux.
"Héhé... Je les ai bien fait courir ces lapins..."
La lettre a été rédigée au dos d'une feuille de pointage, encore vierge. Vous la dépliez délicatement.
[[Lire la lettre|Revendications]](set:$fusillade to true) Instinctivement, vous vous jetez à plat ventre contre la moquette. Au moment où votre torax heurte le sol, trois balles sifflent au-dessus de vos têtes.
*BOUM* *BOUM* *BOUM*
"Administrateur ! Ceci était un tir de sommation ! Nous avons repris le contrôle de la chaîne de production et nous comptons la conserver ! S'il le faut, nous tomberons en essayant !"
Une lettre glisse sous la porte.
"Voici nos revendications ! Vous avez trente minutes pour en prendre connaissance, avant notre retour. Nous espérons que d'ici-là, vous serez plus enclin à discuter."
Vous entendez les travailleurs détaler en courant.
"Administrateur ! Administrateur, vous allez bien ?"
Vous vous relevez péniblement en tremblant. Vous retrouver au milieu de deux fusillades dans la même journée ne faisait certainement pas partie du contrat.
La lettre a été rédigée au dos d'une feuille de pointage, encore vierge. Vous la dépliez délicatement.
[[Lire la lettre|Revendications]](set:$conglomerat_decisionnaire to true) "Le Conglomérat, est seul décisionnaire ici !"
La voix de la Porte-parole monte d'un cran.
"J'ignorais que les gens du Conglomérat savaient faire marcher un marteau-piqueur, actionner un treuil où pousser une berline. Tout comme j'ignorais qu'ils descendaient à 1000 mètres de profondeur quotidiennement. Nous sommes la richesse du Conglomérat et sans nous, tout s'arrête. Alors, oui, à partir d'aujourd'hui, nous estimons être décisionnaires."
(if:$combien_etes_vous is false)[ [["Combien êtes-vous ?"]] ]
(if:$etes_vous_armes is false) [ [["Êtes-vous armés ?"]] ]
[["Qu'est-ce que vous voulez ?"]]"Vous nous aviez donnés trente minutes. Repartez, le temps n'est pas encore écoulé !"
"Chhhhuuut ! Ne criez pas, ils vont nous entendre. Je ne suis pas avec eux."
Serait-ce un gréviste raisonnable ? Il doit bien y en avoir au moins certains parmi ces fous. Des braves gens, qui ne demandent qu'à travailler pour une vie meilleure...
L'Officier secoue la tête. Vous êtes peut-être naïf, mais lui n'est pas convaincu.
[["Fichez le camp !"]]
[[Ouvrir la porte]](set:$rapporteur_seen to false)"Le piège ne prend pas. Laissez-nous tranquilles et respectez les accords que vous avez vous-mêmes fixés."
Un coup fait trembler la porte de l'extérieur : "Vous êtes vraiment trop cons, l'un comme l'autre ! Je dirais au Conglomérat que j'ai fait de mon mieux."
Vous entendez votre interlocuteur s'éloigner au pas de course.
[["J'espère que nous n'avons pas commis une grave erreur."]]
[["Bon débarras."]]"J'espère que nous ne venons pas de commettre une grosse erreur."
Il soupire. "Un simple mineur en possession d'une ligne directe avec le Conglomérat ? Faudrait être naïf pour y croire. C'est déjà à peine s'ils adressent la parole aux gens comme vous... Sans vouloir vous offenser."
"Si l'offense tuait Officier, j'en serais à mon centième AVC depuis ce matin. Et dans le pire des cas, même s'il disait vrai... Nous n'en sommes plus à une erreur près, pas vrai ?"
Il ne répond pas. Vous revoilà de nouveaux seuls... Sans moyens de contacter le Conglomérat, ni même de quitter ce bureau, ressemblant de plus en plus à un sarcophage.
Il ne vous reste plus qu'à vous asseoir à la table des négociations.
[[Trente minutes plus tard...|Négociation ouvrière]]"Bon débarras."
L'Officier, hoche la tête, satisfait. "Nous ne pouvons prendre aucun risque. Pas avec ces gens-là. On en a assez vu."
Cependant, vous revoilà de nouveaux seuls... Sans moyens de contacter le Conglomérat, ni même de quitter ce bureau, ressemblant de plus en plus à un sarcophage.
Votre dernière option est de vous asseoir à la table des négociations.
[[Trente minutes plus tard...|Négociation ouvrière]]"Tout va bien, Officier. Vous pouvez ranger votre arme. Notre invité surprise semble avoir plus envie de nous parler que de nous la faire à l'envers."
Le jeune homme lâche un petit rire gêné. "Ravi de vous l'entendre dire."
La pression redescend.
[["Vous n'êtes pas gréviste ?"]]
[["Vous dites pouvoir contacter le Conglomérat ?"]]"Et pour quelle raison quelqu'un comme vous aurait-il besoin de joindre le Conglomérat ?"
"Je vous l'ai dit. Je travaille pour le Conglomérat. Je suis Rapporteur."
[["Rapporteur ?"]]"Rien de personnel. Vous ne seriez pas le premier Administrateur à falsifier des rapports de production où à appliquer une politique trop... Disons sociale ? Dans la limite de ce que ça peut vouloir dire pour le patronat, on s'entend."
Vous accusez encore le coup. Vous pensiez avoir gagné leur confiance. Que dalle. La seule chose qu'ils vous ont offert, c'est un peu plus de pouvoir que ceux d'en dessous. Et vous vous y êtes accrochés comme une moule à son rocher.
Vous repensez à votre prédécesseur, à sa "démission par rupture conventionnelle." La vôtre approche sûrement à grands pas.
[["Pensez-vous que les grévistes vont attaquer ?"]]
[["Depuis combien de temps préparent-ils ce plan ?"]]
[["Les agents de sécurité ont survécu ?"]]
[[Abbatre le Rapporteur]](set:$rapporteur_dead to true)Vous ne pouvez vous permettre aucun risque. Pas après tout ce que vous avez traversé. La seule façon de ne pas perdre votre poste, c'est de raconter votre propre version des faits au Conglomérat. Et ce garçon est le grain de sable dans la machine.
"Désolé jeune homme. Je ne fais qu'appliquer la politique d'entreprise."
*BOUM* *BOUM*
Votre revolver a tiré avant même que vous ne vous en rendiez compte. Vous n'avez même pas eu le temps de le regarder une dernière fois dans les yeux. Ce n'était qu'un gamin. Un gamin un peu trop sûr de lui, qui a tenté de manger un poisson plus gros que lui. Mais un gamin quand même.
"Vous... Vous l'avez tué...". C'est la première fois que vous entendez l'Officier aussi choqué. Il ne s'attendait pas à ça de vous. Qu'est-ce que ces gens vous ont fait devenir...
"Il... Il nous aurait balancés. C'est sûr. On n'aurait eu aucune chance d'expliquer au Conglomérat ce qui s'est vraiment passé..."
(if:$prise_satellite is true)
[(if:$fax_destroy is true)[De toute manière, sa prise téléphonique ne vous aurait servi à rien. Le téléfax est inutilisable suite à votre petite crise.]
(else:)[Il reste peut-être encore un espoir. La prise téléphonique, le gamin l'a encore sur lui. Vous plongez la main dans sa poche et ressortez l'appareil ensanglanté.
Un petit bijou de technologie. En branchant ce bidule à votre téléfax, vous ne serez plus relié par une ligne classique, mais par voie satellite. Avec ça, contacter le Conglomérat redeviendrait possible...
L'Officier comprend en même temps que vous, et vos yeux s'illuminent. Vous allez enfin pouvoir demander de l'aide. Changer d'affectation, quitter cette mine de malheur et ne plus jamais voir un seul ouvrier. Peut-être que vous aurez un nouveau poste à la ville cette fois ? C'est presque trop beau pour être vrai...
Désolé gamin. Vous l'aurez vraiment roulé dans la farine jusqu'au bout.
[[Allumer le téléfax.]] ]]
(else:)[Il n'y a plus de marche arrière possible. Avec l'aide de l'Officier, vous profitez du temps restant pour cacher son corps dans votre penderie. D'ici à ce que les ouvriers le retrouvent, vous serez soit déjà loin, soit vous-même sous terre.
Vous avez épuisé toutes les options à votre disposition. Sans allié extérieur, ni autre moyen de joindre le Conglomérat, il ne vous reste plus qu'à vous asseoir à la table des négociations.
[[Trente minutes plus tard...|Négociation ouvrière]] ]"//Administrateur,
Par la présente, nous, travailleurs et travailleuses des mines de Calliope, souhaitons vous informer de notre décision d'engager un mouvement de grève, votée par 89% des mineurs.
Cette décision fait écho à de nombreuses années de conditions de travail déplorables. Depuis plusieurs mois, nos salaires sont diminués alors que notre temps de travail augmente. Nous vivons dans des dortoirs insalubres, travaillons avec des outils délabrés et n'avons aucun droit de réunion ou d'organisation.
Fort de ce constat, nous avons décidé de prendre le contrôle de l'installation et vous adressons les revendications suivantes :
1. Collectivisation de la mine et suppression de tout échelon hiérarchique. L'organisation du travail sera décidée en autogestion par tous les travailleurses. L'intégralité de la mine est cédée aux travailleureses, qui s'engagent à reverser une partie de ses revenus au Conglomérat.
2. Les bénéfices engendrés par la mine seront à 80% répartis équitablement entre tous les travailleureuses. Les 20% restants seront envoyés au Conglomérat.
3. Création d'une section syndicale et rétablissement du droit de grève et de réunion.
4. Création d'une pension pour les veufs et veuves d'accidents du travail.
Dans l'attente de votre retour,
La Porte-parole//"
...
...
...
Vous les saviez débiles, mais à ce point ?
Collectiviser la mine ? Ils ont perdu la raison ? Autant, hausser les salaires, vous l'aviez vu venir... Vous auriez peut-être même pu y songer, mais ça...
Le Conglomérat ne laissera jamais passer. C'est juste complétement irréaliste.
[[Relire la lettre|Le Rapporteur]]À cet instant même, si vous étiez à la place de l'Officier; vous vous seriez très probablement collé une balle dans la tête à vous-même. Ce dernier fait un pas vers vous, fou de rage.
"Vous voulez dire que, si un idiot n'avait pas brisé notre téléfax sur un accès de colère, on serait en mesure de contacter le Conglomérat avec votre bidule ?"
Le Rapporteur manque clairement de contexte pour comprendre cette petite pique. "Euh... Oui, c'est ça. Normalement, le Conglomérat en fournit toujours un aux Administra..."
Il s'interrompt en apercevant les débris du téléfax éclatés au pied de votre bureau. Il a eu le contexte qu'il lui fallait.
"Bon, j'imagine que ma solution tombe à l'eau dans ce cas."
Y a pas à dire, vous êtes vraiment le patron de l'année.
"Ceci étant dit, j'ai peut-être une deuxième solution pour vous Administrateur."
Une autre solution ? Tout ne serait pas perdu ?
[["Vous plaisantez ?"|L'offre du Rapporteur]]
[["Votre offre sera la mienne !"|L'offre du Rapporteur]]
[["Je prends tout à ce stade."|L'offre du Rapporteur]]"C'est tout le principe. En la branchant à votre prise téléphonique, vous devriez être reliés au satellite du Conglomérat. À partir de là, vous pourrez communiquer avec eux normalement."
Pendant un bref instant, vous croyez apercevoir des larmes dans les yeux de l'Officier. Si vous ne teniez pas autant à prouver que vous êtes un homme, vous en lâcheriez sûrement une vous aussi.
Enfin... Vous allez enfin pouvoir demander de l'aide. Changer d'affectation, quitter cette mine de malheur et ne plus jamais voir un seul ouvrier. Peut-être que vous aurez un nouveau poste à la ville cette fois ? C'est presque trop beau pour être vrai...
Vous arrachez presque la prise téléphonique de ses mains et courrez la brancher. La diode du téléfax clignote.
"Allez, allez, allez..."
L'écran s'allume.
"SIGNAL TROUVE. INSÉREZ LE MESSAGE À ENVOYER."
L'Officier vous saute dans les bras. Pour la première fois de la journée, un déferlement d'espoir vous envahit. Vous êtes sauvés.
[[Commencer à écrire un fax]]Alors que vous griffonnez les premiers mots, la main du Rapporteur vous interrompt.
"A votre place, je me passerais de contacter notre employeur."
"Comment ça ? Vous nous apportez une voie de secours sur un plateau d'argent et après vous nous dites de ne pas s'en servir ?", s'égosille l'Officier.
"Les ouvriers sont en colère et à raison. Mais ce ne sont pas des monstres assoiffés de sang. Je les connais, je partage leur quotidien. Certains sont devenus plus que des collègues. Ils ne vous feront aucun mal."
"Parce que vous pensez qu'ils vont nous laisser partir, comme ça, par la grande porte ? En nous faisant une ola devant un lever de drapeau ?", renchérit l'Officier.
"Je n'ai pas dit ça. Il y aura un prix à payer, c'est certain. Mais votre intégrité physique n'est pas en danger."
Vous reposez le stylo. "Donc, j'en déduis qu'elle le serait avec le Conglomérat ?"
Le Rapporteur réfléchit à ses mots, comme si ce qu'il allait dire revêtait une importance toute particulière.
"Mettez-vous à leur place. Votre meilleure exploitation de Béryl ne cesse de prendre du retard depuis des années. Soudain, vous apprenez que votre Administrateur a laissé les mineurs prendre possession du lieu. La première grande Grève Générale du Conglomérat !" Il fait de grands gestes avec ses mains, rendant le récit encore plus grandiose.
"Comment pensez-vous que la nouvelle sera accueillie ? Si vous les avertissez, je donne une heure, non, quarante minutes, à leur armée privée pour mater la grève. Et une fois qu'ils auront repris la salle des machines, exécuté les ouvriers les plus vocaux et remis tout le monde au pas, ils entreront ici, dans ce bureau. Que se passera-t-il à ce moment-là Administrateur ? Pensez-vous qu'ils vous laisseront en poste ? Que tout repartira comme avant ?"
Vous êtes incapable de répondre.
Le Conglomérat ne vous fera jamais ça, pas après tout ce que vous avez fait pour eux.
En même temps, une grève comme ça, c'est du jamais-vu dans leur histoire...
[["Vous cherchez juste à nous faire peur."]]
[["Votre situation n'est pas bien mieux que la nôtre."]]
[["J'imagine que vous avez quelque chose à proposer ?"]]"Si vous voulez mon avis, votre situation fait bien assez peur à elle toute seule. Je n'ai pas besoin d'en rajouter. Ceci dit, ma situation n'est pas plus enviable. Ma couverture de mineur a beau n'avoir jamais été compromise, je ne peux pas m'attarder ici."
En effet. Si vous avez échoué à mater la grève, le Rapporteur a été tout aussi incapable de la... « Rapporter ». Nul doute qu'il en sera tenu aussi responsable que vous.
"Nous avons tous ici des situations délicates Administrateur. C'est pourquoi, j'ai une offre à vous faire. Je connais du monde. D'autres Rapporteurs, dans d'autres complexes. Je compte me mettre au frais quelque temps, me faire oublier. Je peux vous emmener avec moi, ce sera difficile, mais ça se fait. Il faudra vous faire embaucher, vous transformer en simple ouvrier parmi la masse."
Vous allez vous évanouir. Vous, devenir un... fugitif ?
"Pour ça, il faut qu'on parte tout de suite, avant que les mineurs ne scellent toutes les sorties. Je peux nous faire sortir en dix minutes si vous acceptez."
[["Impossible. Ça ne marchera jamais."]]
[["Vous me proposez de devenir ouvrier ?"]]
[["J'imagine que ce ne sera pas gratuit."]]"Je sais, c'est bien pour ça que je vous fais cette proposition. Ma couverture de mineur a beau n'avoir jamais été compromise, je ne peux pas m'attarder ici."
En effet. Si vous avez échoué à mater la grève, le Rapporteur a été tout aussi incapable de la... « Rapporter ». Nul doute qu'il en sera tenu aussi responsable que vous.
"Nous avons tous ici des situations délicates Administrateur. C'est pourquoi, j'ai une offre à vous faire. Je connais du monde. D'autres Rapporteurs, dans d'autres complexes. Je compte me mettre au frais quelque temps, me faire oublier. Je peux vous emmener avec moi, ce sera difficile, mais ça se fait. Il faudra vous faire embaucher, vous transformer en simple ouvrier parmi la masse."
Vous allez vous évanouir. Vous, devenir un... fugitif ?
"Pour ça, il faut qu'on parte tout de suite, avant que les mineurs ne scellent toutes les sorties. Je peux nous faire sortir en dix minutes si vous acceptez."
[["Impossible. Ça ne marchera jamais."]]
[["Vous me proposez de devenir ouvrier ?"]]
[["J'imagine que ce ne sera pas gratuit."]]"Vous êtes perspicace. Ma couverture de mineur a beau n'avoir jamais été compromise, je ne peux pas m'attarder ici."
En effet. Si vous avez échoué à mater la grève, le Rapporteur a été tout aussi incapable de la... « Rapporter ». Nul doute qu'il en sera tenu aussi responsable que vous.
"Nous avons tous ici des situations délicates Administrateur. C'est pourquoi, j'ai une offre à vous faire. Je connais du monde. D'autres Rapporteurs, dans d'autres complexes. Je compte me mettre au frais quelque temps, me faire oublier. Je peux vous emmener avec moi, ce sera difficile, mais ça se fait. Il faudra vous faire embaucher, vous transformer en simple ouvrier parmi la masse."
Vous allez vous évanouir. Vous, devenir un... fugitif ?
"Pour ça, il faut qu'on parte tout de suite, avant que les mineurs ne scellent toutes les sorties. Je peux nous faire sortir en dix minutes si vous acceptez."
[["Impossible. Ça ne marchera jamais."]]
[["Vous me proposez de devenir ouvrier ?"]]
[["J'imagine que ce ne sera pas gratuit."]]"Vous me proposez de devenir ouvrier ?"
"Vous dites ça comme si je proposais de vendre votre mère. D'habitude, ce sont les gens comme vous qui disent qu'il n'y a pas de sous-métier."
En vérité, vous préféreriez vendre votre mère que d'accepter cette offre.
"Oui, vous serez logé à la même enseigne que celles et ceux que vous avez exploité toute votre vie. Heureusement pour vous, ils n'en sauront rien. Je vous trouverais une autre mine et un confrère Rapporteur s'assurera de votre intégration. Comme nous, vous finirez par trouver des amis, des collègues. Tout ça deviendra quotidien, supportable. Qui sait, peut-être même que vous vous syndiquerez ?"
"Et moi alors ?". C'est vrai, avec tout ça, vous en aviez presque oublié ce brave Officier.
"Navré, mais vous n'êtes pas inclus dans l'offre. Je ne peux cacher qu'une personne avec moi, deux c'est prendre trop de risques."
"Administrateur... Si vous partez... Qu'est-ce qui va m'arriver ?"
Vous n'avez pas le temps de répondre, que le Rapporteur tente de le rassurer. "Puis, je dois vous avouer, entre nous : vous ne me rapporterez pas autant que l'Administrateur. Tout à un prix, pas vrai ? Vous pourrez peut-être quitter la mine une fois que les choses se seront calmées. Tout dépendra du bon vouloir des ouvriers." Le pauvre Officier semble au bord des larmes. Vous voilà avec un potentiel ticket de sortie, tandis qu'il reste sur le carreau.
"Administrateur, je pars maintenant. J'ai besoin de votre réponse."
La voilà. La décision de votre vie. Aucun délai de réflexion, c'est à prendre ou à laisser. Si ce n'est pas vous, ce sera quelqu'un d'autre. C'est la loi du marché.
Disparaitre et repartir tout en bas de l'échelle. Votre phobie devenue réalité. Vivre pauvre, mais vivre. Avez-vous épuisé toutes vos cartes ?
Peut-être trouverez-vous un accord avec la Porte-parole ?
(if:$fax_destroy is false)[Et vous pouvez toujours contacter le Conglomérat.]
[["Très bien, je viens avec vous."]]
[["Merci pour l'offre, mais je reste."]]"J'imagine que ce sera pas gratuit."
"Je sais combien gagne un Administrateur. Je vais pas me priver d'utiliser le seul levier qu'il me reste, vous auriez fait de même. De toute façon, le temps de vous faire disparaitre, ça risque de couter bonbon. Et puis, j'aime bien l'experience sociale que ça pourrait donner. Un Administrateur transformé en prolétaire. C'est cocase."
"Et moi alors ?". C'est vrai, avec tout ça, vous en aviez presque oublié ce brave Officier.
"Navré, mais vous n'êtes pas inclus dans l'offre. Je ne peux cacher qu'une personne avec moi, deux c'est prendre trop de risques."
"Administrateur... Si vous partez... Qu'est-ce qui va m'arriver ?"
Vous n'avez pas le temps de répondre, que le Rapporteur tente de le rassurer. "Puis, je dois vous avouer, entre nous : vous ne me rapporterez pas autant que l'Administrateur. Tout à un prix, pas vrai ? Vous pourrez peut-être quitter la mine une fois que les choses se seront calmées. Tout dépendra du bon vouloir des ouvriers." Le pauvre Officier semble au bord des larmes. Vous voilà avec un potentiel ticket de sortie, tandis qu'il reste sur le carreau.
"Administrateur, je pars maintenant. J'ai besoin de votre réponse."
La voilà. La décision de votre vie. Aucun délai de réflexion, c'est à prendre ou à laisser. Si ce n'est pas vous, ce sera quelqu'un d'autre. C'est la loi du marché.
Disparaitre et repartir tout en bas de l'échelle. Votre phobie devenue réalité. Vivre pauvre, mais vivre. Avez-vous épuisé toutes vos cartes ?
Peut-être trouverez-vous un accord avec la Porte-parole ?
(if:$fax_destroy is false)[Et vous pouvez toujours contacter le Conglomérat.]
[["Très bien, je viens avec vous."]]
[["Merci pour l'offre, mais je reste."]]"Impossible. Ça ne marchera jamais."
"Vous serez sûrement recherché pendant un an ou deux. Il faudra vous trouver un poste discret, tout en bas de l'échelle. S'assurer qu'il y ait suffisamment d'échelons hiérarchiques entre vous et le premier des gratte-papier. Après ça, les choses devraient se calmer. Le Conglomérat est pragmatique : quand vous retrouver leur coûtera trop d'argent, il s'arrêtera."
"Et moi alors ?". C'est vrai, avec tout ça, vous en aviez presque oublié ce brave Officier.
"Navré, mais vous n'êtes pas inclus dans l'offre. Je ne peux cacher qu'une personne avec moi, deux c'est prendre trop de risques."
"Administrateur... Si vous partez... Qu'est-ce qui va m'arriver ?"
Vous n'avez pas le temps de répondre, que le Rapporteur tente de le rassurer. "Puis, je dois vous avouer, entre nous : vous ne me rapporterez pas autant que l'Administrateur. Tout à un prix, pas vrai ? Vous pourrez peut-être quitter la mine une fois que les choses se seront calmées. Tout dépendra du bon vouloir des ouvriers." Le pauvre Officier semble au bord des larmes. Vous voilà avec un potentiel ticket de sortie, tandis qu'il reste sur le carreau.
"Administrateur, je pars maintenant. J'ai besoin de votre réponse."
La voilà. La décision de votre vie. Aucun délai de réflexion, c'est à prendre ou à laisser. Si ce n'est pas vous, ce sera quelqu'un d'autre. C'est la loi du marché.
Disparaitre et repartir tout en bas de l'échelle. Votre phobie devenue réalité. Vivre pauvre, mais vivre. Avez-vous épuisé toutes vos cartes ?
Peut-être trouverez-vous un accord avec la Porte-parole ?
(if:$fax_destroy is false)[Et vous pouvez toujours contacter le Conglomérat.]
[["Très bien, je viens avec vous."]]
[["Merci pour l'offre, mais je reste."]]Six mois plus tard...
---
Le Rapporteur vous a fait sortir par un tunnel de secours. Vous avez marché pendant des heures dans le désert, avant d'atteindre une petite bourgade. Vous êtes montés dans un camion de contrebande, qui vous a transporté de ville en ville pendant des semaines. Puis vous avez fini dans la cale d'un bateau, caché à l'intérieur d'une caisse de marchandises.
Vous avez cru que vous ne survivriez jamais au voyage, recraché vos tripes vingt fois, regretté amèrement votre décision des milliers de nuits... On vous a pris toutes vos économies, vous n'aviez plus rien. Le Rapporteur n'avait pas menti : ce genre de voyage coûte cher. Votre compagnon de voyage a vite disparu dans la brume, peu après vous avoir confié au capitaine du bateau. Ça vous arrive de repenser à lui : son sourire moqueur, ses joues boursouflés. Malgré tout ce qu'il vous a fait, vous espérez qu'il va bien. C'est un des avantages de votre nouvelle vie : elle vous a rendu un peu plus emphatique.
Le bateau vous a déposé dans une ville ouvrière, non loin d'une usine de fusils du Conglomérat. Une Rapporteuse, prévenue par son confrère, vous a trouvé un travail à l'assemblage. Votre quotidien n'est pas facile : vous passez vos journées debout, à répéter les mêmes mouvements devant un tapis roulant, sous des machines au bruit assourdissant. Mais, dans un lieu ou personne ne vous connaît, vous vous êtes faits des amis, des camarades. Chaque jour, vous comprenez un peu plus les événements qui ont fait basculer votre vie jusqu'ici. Il faudra du temps pour vous déconstruire de la propagande du Conglomérat, mais vous y arriverez. Vous avez redécouvert ce que c'était que de vivre avec les autres. Ce n'est peut-être qu'une question de temps.
Jamais vous n'avez su ce qui s'était passé aux mines de béryl. Vous avez bien réussi à récupérer quelques journaux de contrebande, mais aucun article à ce sujet n'y figurait.
Vous regardez l'horloge : 1h36. Votre tour est bientôt fini.
Il ne faut pas tarder. Les collègues organisent une réunion clandestine dans les dortoirs. L'Administratrice a récemment rallongé les tours de nuits, il n'est pas question de laisser passer ça.
Vous avez plein d'idées à leur proposer pour accélérer la lutte.
Qui sait ? Peut-être que vous allez vous syndiquer ce soir ?
FIN
[[CRÉDITS]]Rouge. Ça fait urgent, dramatique, sanglant. À la hauteur de la situation.
[[Commencer à écrire|ENVOYER UN MESSAGE]]Bleu. Une couleur douce, pour arrondir les angles.
[[Commencer à écrire|ENVOYER UN MESSAGE]]Noir. Un message clair et impersonnel. Comme vous les avez toujours écrits.
[[Commencer à écrire|ENVOYER UN MESSAGE]]Un grand merci d'avoir lu jusqu'au bout cette fiction interactive. J'espère de tout cœur qu'elle vous aura plu et que, grâce à vous, l'Administrateur a pu devenir (un peu) meilleur.
Merci à Elo pour ses nombreuses relectures, conseils et soutien.
Merci à tous les camarades qui, chaque jour, continuent la lutte où qu'iels soient.
Et merci à vous, qui avez pris le temps de lire cette histoire jusqu'à l'une de ses fin.
---
"//Les ouvriers désirent gagner le plus possible ; les maîtres, donner le moins qu’ils peuvent ; les premiers sont disposés à se concerter pour élever les salaires, les seconds pour les abaisser. Il n’est pas difficile de prévoir lequel des deux partis, dans toutes les circonstances ordinaires, doit avoir l’avantage dans le débat, et imposer forcément à l’autre toutes ses conditions.//" - Adam Smith"Je comprends. Sauvez votre peau Officier, je ne vous en veux pas."
"Merci Administrateur. Je... C'était un plaisir de travailler avec vous."
Vous lâchez un rictus. "Ne poussez pas. Si c'était vraiment le cas, on n'en serait pas là."
Un petit blanc de gêne s'installe. Le Rapporteur tape dans ses mains, de sorte à interrompre la conversation.
"Bien, bien. J'imagine que c'est le moment de se dire au revoir."
[["Bonne chance, messieurs."]]
[[Tourner le dos.]]
[["Rappoteur, j'ai changé d'avis. Je viens avec vous."]]"Je suis déçu Officier. Je n'aurais pas cru ça de vous..."
"Pourtant, c'est à vous qu'il a proposé son offre en premier. Si vous aviez accepté, les rôles auraient été inversés, c'est moi qui me serais retrouvé coincé ici. Je suis qu'un agent de sécurité, j'ai tout à perdre. Vous, peut-être que vous pourrez vous en sortir."
"Je rapporterais votre insubordination au Conglomérat. Cette désertion ne sera pas impunie.
"Vu votre situation, ils n'auront rien à foutre de ce que vous leur direz. Je connais mes collègues, je sais comment ils travaillent. Quand ils arriveront ici, ce ne sera pas pour refaire la déco. Je ne tiens pas à être au milieu de ce carnage."
Le Rapporteur tape dans ses mains, de sorte à interrompre la conversation.
"Bien, bien. J'imagine que c'est le moment de se dire au revoir."
[["Bonne chance, messieurs."]]
[[Tourner le dos.]]
[["Rappoteur, j'ai changé d'avis. Je viens avec vous."]]L'Officier ne vous regarde même plus. Difficile de le blâmer : les rôles étaient encore inversés il y a quelques secondes, quand vous aviez la possibilité de partir.
Rien de ce que vous direz ne saurait le convaincre. Puis, à quoi bon le convaincre ? À quoi vous servirait-il, si c'est n'est pas à partager votre destin un peu plus longtemps avec un compagnon d'infortune.
Un petit blanc de gêne s'installe. Le Rapporteur tape dans ses mains, de sorte à interrompre la conversation.
"Bien, bien. J'imagine que c'est le moment de se dire au revoir."
[["Bonne chance, messieurs."]]
[[Tourner le dos.]]
[["Rappoteur, j'ai changé d'avis. Je viens avec vous."]](set:$officier_leave to true)"Bonne chance, messieurs. Puisse votre nouvelle vie être meilleure, quelle qu'elle soit."
L'Officier détourne le regard. Le Rapporteur sourit. "Ce n'est pas nous qui en avons le plus besoin. Vous passerez le bonjour à notre employeur."
Tous deux quittent la pièce pour s'enfoncer dans les couloirs de la mine. Vous voilà seul avec vos démons.
(if:$fax_destroy is false)[La diode du téléfax clignote encore.
[[Allumer le téléfax.]]
[[Éteindre le téléfax.|S'assoir à votre bureau.]] ]
(else:)[ [[S'assoir à votre bureau.]] ]La diode clignote en vert : le signal est opérationnel.
Les événements de ces dernières heures défilent dans votre tête. Vous repensez aux événements de ces dernières heures : les ouvriers prenant d'assaut la cafétéria, la rencontre avec la Porte-parole, l'Officier, ce mystérieux Rapporteur... Et le Conglomérat, planant au-dessus de tout ça.
Vous attrapez une feuille et vous saisissez de votre stylo...
[[Rouge]]
[[Bleu]]
[[Noir]]Vous voilà à court d'options. Sans armée, sans soutien, sans le Conglomérat...
Vous devez vous résigner à exploiter votre dernière option : vous asseoir à la table des négociations.
[[Trente minutes plus tard...|Négociation ouvrière]]Six mois plus tard...
---
Il vous arrive souvent de repenser à cet après-midi, passée derrière les barricades de votre bureau et croyant que votre dernière était venue.
Quand, à la suite des négociations, les ouvriers vous ont escorté jusqu'à la salle commune, vous avez vraiment cru y passer. Vous vous attendiez déjà à voir la corde de fortune, installé laborieusement dans la cour de la mine. Il n'en était rien.
Lorsque vous avez posé le pied dans la cour ensoleillé, vous avez enfin compris. Ce n'était pas des cadavres et des potences qui se dressaient devant vous. C'était de la joie. Des gens qui célébraient leur victoire, qui dansaient, mangeaient, buvaient, riaient, scandaient des slogans, levaient le poing.
Toute cette histoire de revendications, tout ce décorum, c'était purement symbolique. Que vous acceptiez où non leur revendication n'était qu'un gage de votre bonne foi. Ils avaient déjà gagné, car, sans eux, la mine ne tournait plus.
La vérité, c'est que les mineurs n'avaient fait que se défendre face à vos miliciens. Ce sont eux qui ont tiré en premier pour calmer la foule, sans se douter une seconde qu'ils venaient de déclencher l'étincelle manquante sur la mèche. Il y a des choses que l'on est incapable de voir sans le recul.
Les ouvriers ont poussé leur projet d'autogestion jusqu'au bout. Toutes les décisions étaient votées en assemblée. Fini les postes fixes assignés, répartition des taches pour mieux partager la pénibilité, plus d'échelons hiérarchiques, organisation en commissions pour couvrir tous les sujets liés à l'organisation de la mine. Et plus aucun officier de sécurité.
Votre bureau a été condamné, symbole d'une direction verticale et autoritaire. Personne n'y a plus jamais remis les pieds. (if:$rapporteur_dead is true)[Le cadavre du Rapporteur doit encore s'y trouver, malgré l'odeur.]
(if:$officier_leave is true)[Vous repensez parfois à l'Officier et au Rapporteur. Vous espérez que, où qu'ils soient allés se cacher, ils aient retrouvé une forme d'humanité là où ils sont.]
(else:)[L'Officier a été moins chanceux. Les mineurs ont décidé à l'unanimité de l'envoyer dans le désert, avec des vivres et de l'eau, comme ses anciens collègues. Il s'avère que plusieurs personnes l'ont reconnu comme étant l'agresseur du doyen des ouvriers, qu'il était apparemment en train de passer à tabac pendant l'insurrection. La rumeur raconte que quelqu'un aurait, en représailles, percé sa gourde juste avant son départ. Vous n'avez jamais su si c'était vrai.]
(if:$revendications_refuses or $fusillade is true)[
Bien évidemment. Vous n'aviez pas votre place dans cette histoire. Vous aviez refusé le dialogue à chacune des mains tendues, campant sur vos positions de l'ancien monde.
(if:$revendications_refuses)[Même lorsque vous aviez perdu la main, vous êtes resté braqué, refusant des revendications que vous ne pouviez déjà plus stopper.]
(if:$fusillade)[Sans même parler de la fusillade au moment où les mineurs sont venus voir.]
Votre réintégration au sein de la mine est quand même passé au vote, mais a été rejeté à l'unanimité, sans grande surprise. Vous avez été relâché dans le désert, une gourde et un sac de vivres à la main. Vous avez marché deux jours, avant de vous effondrer dans le sable. C'est le barman de la bourgade voisine qui vous a trouvé, mourant au bord de la route. Vous vous êtes réveillé dans un bar puant la clope et l'alcool, dans une petite ville minière oubliée de tous.
Vous n'aviez nulle part où aller, alors vous êtes resté. Vous filez un coup de main au service et videz le comptoir le soir. Parfois, un mineur de passage croit vous reconnaître, mais finit toujours par se convaincre que c'est un coup du gin. Le Conglomérat n'est jamais venu vous chercher. Il semblerait que, par un quelconque miracle, ils n'aient jamais été au courant de ce qui s'était passé. Pourquoi ? Ce qu'il se passe dans la mine reste dans la mine.
Alors tous les soirs, vous levez votre verre, à un monde meilleur. Ce monde meilleur que vous avez tenté d'empêcher de toutes vos forces, sans succès. Ce monde meilleur, qui impliquait que votre monde à vous soit un peu moins bien. Et vous buvez.
Car après tout, Administrateur ou pas, vous êtes en vie.]
(else:)[Cependant, votre résilience n'a pas été sans effet. Les mineurs ont poussé leur logique horizontale jusqu'au bout en vous proposant d'intégrer la mine. Pas en tant qu'Administrateur, bien entendu, mais en tant que membre du collectif, sur un pied d'égalité.
Ce fut difficile. La proposition faillie être refusé au vote, passant à six voix près. Vous avez appris plus tard que le fait d'accepter les revendications, même si ce n'était que symbolique, avait fait pencher la balance chez certains réticents.
Alors que vous poussez la dernière berline de la journée, vous pensez à l'avenir. Demain, vous serez à la compta, ce sera plus calme. Vous n'avez pas vraiment d'amis d'ici. Pourtant, pour une raison que vous ne sauriez pas expliquer, vous êtes... Bien. Peut-être qu'un jour, quand vous aurez terminé de travailler sur vous-même, alors vous regagnerez le droit de vivre parmi le reste de l'humanité ?
Le plus surprenant dans tout ça, c'est que le Conglomérat n'est jamais venu. Personne ne sait pourquoi. Certes, comme convenu dans les revendications, ils continuent de recevoir leurs 20% de Béryl, mais ce silence est étrange, même de leur part. Certains pensent que, n'ayant pas reçu de SOS, ils ne se sont jamais douté de la situation. D'autres que, avec toutes leurs usines aux quatre coins du monde, la grève est passée inaperçue, comme une goutte dans l'océan. Les plus cyniques vont jusqu'à dire que, tant qu'ils continuent à recevoir du Béryl et à s'enrichir, la façon dont s'organise la mine leur importe peu. Alors, dans le doute, le travail continue, jusqu'au jour où vous ils ne seront plus une menace. Bien évidemment, les mineurs n'ont jamais su que vous aviez volontairement refusé d'envoyer le message.
Parfois, vous vous demandez : et si le Conglomérat savait ? (if:$rapporteur_seen is true)[Et s'il y avait un second Rapporteur, quelque part ?] Et si, voyant que le béryl continuait d'affluer, ils avaient simplement... Laissé faire ? Après tout, Administrateur où pas, ce qui compte, c'est la croissance, non ?
Pour ne pas oublier, vous retournez parfois voir le téléfax, (if:$fax_destroy is true)[où ce qu'il en reste]. Il a été vitrifié au milieu du hall d'accueil, symbolisant comment les mineurs se sont libérés de la domination du Conglomérat.
Et, malgré tout ce qui s'est passé, sa diode clignote toujours.]
FIN
[[CRÉDITS]]...
...
Cette migraine...
...
...
Vous êtes allongé. Clairement à même le sol, d'après votre dos.
...
...
Votre tête... Vous vous relevez péniblement. Rien n'a changé : vous êtes toujours dans ce maudit bureau, entouré de ces quatre murs sans fenêtres. L'Officier est là, rassemblant les pièces du téléfax que vous venez rageusement de briser. Il vous lance un regard furieux en vous voyant vous redresser.
...
...
Bon sang, qu'est-ce qui vous a pris ?
"J'ai dû vous assommer pour que vous ne démolissiez pas le lieu. Le téléfax est HS, mais je ne vous apprends rien."
[["Excusez-moi."]]
[["J'ai perdu mes moyens."]]
[["De toute façon, il était HS."]]"Rappoteur, j'ai changé d'avis. Je viens avec vous."
"Oh oh. Celle-là, je ne l'avais pas vu venir..."
L'Officier est furieux. "Quoi ! Vous ne pouvez pas ! Vous aviez rennoncé, c'était à mon tour maintenant !"
"J'ai changé d'avis. Je... Je ne peux pas rester seul ici. C'est une question de vie où de mort. Je suis désolé."
Le Rapporteur s'interpose entre vous deux : "Navré Officier, mais quelqu'un vient de surenchérir sur le prix de votre ticket. La loi de l'offre et de la demande vous connaissez."
L'Officier est complétement tétanisé, brisé.
"Suivez-moi, Administrateur. Nous n'avons plus beaucoup de temps."
(if:$respect > -3)[ [["Très bien, je viens avec vous."]] ]
(else:)[
[["Encore navré, Officier."]]
[[Partir sans un mot.|"Encore navré, Officier."]] ]Vous vous apprêtez à passer la porte, quand un bruit strident retentit.
*BOUM* *BOUM*
Le Rapporteur s'effondre devant vous. Deux impacts de balles dans le dos. Son visage a perdu toute l'assurance qu'il avait encore il y a quelques secondes. Vous ne comprenez que trop tard.
"Depuis que nous sommes enfermés ici, vous m'avez traité comme de la merde."
Vous pivotez sur vous-même. L'Officier. Il vous braque de son arme. Évidemment. Ça vous pendait au nez.
"Je ne peux peut-être pas m'en tirer... Mais je peux faire en sorte que vous ne vous en tiriez pas non plus. Administrateur."
Votre revolver vite. Vous avez peut-être encore une...
*BOUM* *BOUM* *BOUM* *BOUM*
Votre respiration se coupe. Une immense tache de sang se forme au niveau de votre foi. Vous hurlez, comme jamais vous avez hurlé. De douleur, de frustration, de colère. L'espace perd toute logique autour de vous. Êtes-vous débout ? Allongé ? Quelle importance ?
Il fait froid. Terriblement froid. Sur vous une silhouette...
"C'est la loi du marché, connard."
Au final, tout se termine dans la violence. Quelle violence ? Est-ce vous qui l'avez engendré ? Sûrement. Oui.
Méritiez-vous de mourir ? Personne ne mérite de mourir, pas vrai ?
Le monde sera-t-il un endroit meilleur sans vous ?
Sûrement.
FIN
[[CRÉDITS]](set:$officier_leave to true)C'est trop douloureux de les voir partir alors que vous restez coincé ici. Ça a beau être votre choix, le prix était trop élevé.
Sans même un adieu, vous entendez la porte de votre bureau claquer, tandis que vos deux anciens « collaborateurs » partent vers leur nouvelle vie.
Vous voilà seul avec vos démons.
(if:$fax_destroy is false)[La diode du téléfax clignote encore. Il reste peut-être un espoir.
[[Allumer le téléfax.]]
[[Éteindre le téléfax.|S'assoir à votre bureau.]] ]
(else:)[ [[S'assoir à votre bureau.]] ]"J'accepte. L'usine est à vous."
(set:$revendications_acceptes to true)
---
[[Six mois plus tard...|EPILOGUE]]"Je... Je ne peux accepter. Je refuse."
(set:$revendications_refuses to true)
---
[[Six mois plus tard...|EPILOGUE]]
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